lundi 6 juillet 2020

4 septembre. Procès pour outrage de Stéphane Espic, le Gilet jaune qui murmure à l’oreille des flics du préfet Lallement

Stéphane Espic fait partie des Gilets jaunes que l’hebdo officiel de la macronie Le Point invoque dans ses papiers délirants sur la dangerosité des mouvements d’ultra gaucheMis en cause dans de nombreuses affaires, cet homme de 48 ans originaire d’Annecy revendique une bonne douzaine de gardes à vue, pour des faits hauts en couleurs,  réalisés au nez et à la barbe des forces de l’ordre, pratiquant, lors de ses dernières opérations, une technique qui éprouve les nerfs des policiers. Roulant en Vélib’, masqué, ganté, lesté d’une i.phone et d’un langage aussi fleuri que sa barbe, Stéphane Espic allie l’humour et la provocation, ce qui lui permet de démonter la Trinité absurdité-bêtise-violence des flics au service d’un régime politique qui a basculé dans le régime policier, sous l’impulsion de Castaner et du préfet Lallement.

Mai 2019. Il est mis en garde à vue pour outrage au chef de l’État, pour avoir adressé un doigt d’honneur à Macron lors d’un hommage aux soldats français tombés au Burkina Faso (affaire classée sans suites).
Le 4 août 2019, anniversaire de l’abolition des privilèges, il est arrêté pour avoir tagué une palissade de l’Assemblée nationale. Convoqué au commissariat de Versailles pour avoir tagué la permanence d’un député LREM des Yvelines, il se présente avec un homard géant, en hommage à François de Rugy. Ce qui lui vaudra d’être interdit de séjour à Versailles, une ordonnance d’expertise psychiatrique et  un contrôle judiciaire interdit de « participer à une manifestation qui s’approcherait d’un ministère, du parlement ou d'une permanence parlementaire ».
Le 21 mai 2020 dans la matinée, Espic est devant l'Elysée, dans le but de remettre au président de la République un message d’un groupe d’entrepreneurs et de salariés en difficulté de Belfort. Circulant en Vélib’, reconnaissable à son béret noir et à sa faconde, il se fait interpeller par des policiers. La scène, filmée par Philippe Bouriachi, pour le Grand forum, est visible ci-dessous. À 6’40”, Espic sort un gant retourné de sa poche, ce qui lui vaudra d’être poursuivi pour outrage, les policiers l’accusant d’avoir volontairement positionné les doigts du gant dans le but de leur adresser un doigt d’honneur !
Arrêté pour délit d’outrage, Stéphane Espic comparaîtra le 4 septembre 2020 à 9 h, devant la 29e chambre du TGI de Paris. Il est poursuivi pour trois outrages et pour avoir effectué à treize reprises des dégradations de biens, dont on trouvera la liste dans l’ordonnance de placement sous contrôle judiciaire du juge des libertés et de la détention, le très “droitier” Charles Prats, dont il était fait état ici, à l'époque où il s’acharnait sur le militant Antonin Bernanos.


Dans l’un de ses derniers et nombreux “live”, Stéphane Espic présente la manifestation nocturne du 24 juin devant la Maison de la Radio, où des flics jettent leurs menottes par terre et s’auto-applaudissent en chantant La Marseillaise, en soutien à leur confrère de Strasbourg condamné à 18 mois de prison avec sursis pour avoir sauvagement matraqué une dame Gilet jaune de 62 ans.

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